La vie à Barriac

Barriac a des artistes

Christophe Burg

Contact : Christophe Burg
12 le Mas Majou Barriac
12340 BOZOULS Tél : 05 65 48 53 31
burgcabrette@gmail.com

Cabrettaïre depuis quarante ans, dans l’Aveyron, il s’est principalement intéressé au répertoire Rouergue / Haute Auvergne, à travers le témoignage d’anciens musiciens de la région.

Mais c’est également à travers les enregistrements 78 Tours de musiciens des générations précédentes qu’il a pu travailler les différents styles de jeu de cabrette.
Il s’est plus particulièrement intéressé au travail de la sonorité de l’instrument.

Sa pratique de l’instrument s’est forgé principalement grace à l’animation de bals et de mariages dans l’Aveyron et les départements limitrophes, mais aussi lors de stages ou au sein de groupes folkloriques.

Il a également fait partie, durant quatre ans, de l’équipe d’enseignants qui a lancé la section « Musique traditionnelle » à l’école Nationale de Musique de Rodez.

En 1997 enregistrement de son premier CD : « bal al masuc » avec Guy Chauzy à l’accordéon. Second Disque principalement solo en 2009 : « Cabrette musique d’Aubrac ».

« Christophe fait partie de cette poignée de cabrettaîres qui ont un vrai son de cabrette, expression consacrée qui désigne tout autant la sonorité que les bons cabrettaires savent tirer de leurs différents pieds de cabrette, que l’ornementation et les variations que le bon cabrettaire se doit d’ajouter sur les mélodies, en se gardant bien de se répéter et veillant à être toujours efficace par rapport à la danse. »

extrait de la critique parue dans les infosmumuses de Jean-Luc Matte lors de la parution de son dernier CD

La Cabrette est un instrument de la famille des cornemuses.

La particularité de ces instruments de musique est d’être Muni d’une poche en cuir qui fait office de réserve d’air et alimentée par un soufflet ou à bouche . Le sac en cuir est glissé sous le bras du musicien qui en appuyant dessus envoie la quantité d’air nécessaire pour faire vibrer l’anche qui va produire le son.
les anches sont logées dans le boitier du pied de cabrette, juste en dessous la tête. L’ anche double du tuyau mélodique du pied est composée d’un tube de laiton et de deux lamelles de roseaux.

Son aire de jeu est principalement le centre et le sud-Cantal, le Nord-Aveyron et Paris où elle serait né en tout cas sous la forme actuelle.

Elle a été l’instrument emblématique de la colonie d’immigrés du Massif -Central à Paris du milieu du XIXème au milieu du XXème siècle.

Le terme cabrette vient de l’occitan « Cabro » chèvre, elle était communément appelé à Paris « musette », ce qui renvoie à la musette de cours très en vogue à la cour au XVIIIème siècle.

Passée de mode au XIXème siècle dans les milieux aisées, la musette a continué vraisemblablement a être jouée dans les quartiers populaires d’où sa rencontre avec les auvergnats de Paris dans le quartier de la Bastille.
De l’hybridation d’une cornemuse auvergnate ancienne et de la musette serait né la cabrette .

Le terme bal musette a été d’abord attribué aux nombreux bals auvergnats de Paris (200 à 300 bals vers 1900) qui faisaient danser leurs compatriotes dans des petits bals -café de leurs quartiers au seul son de la cabrette.
Ensuite l’accordéon est arrivé par les Italiens, il a remplacé la cabrette dans certains bals, et a provoqué la guerre entre les deux instruments.

Jusqu’au jour où l’un des plus grands joueurs de cabrette Antonin Bouscatel (1867-1945) qui tenait un bal rue de Lappe a réussi à faire jouer les deux instruments ensemble. L’accordéoniste était d’origine italienne et s’appelait Charles Péguri, il deviendra le gendre de Bouscatel.

Ce fut un très grand succès qui déborda la seule colonie du Massif -central, puisque tout Paris allait danser rue de Lappe , le style musette est né de cette union.

Ensuite et encore aujourd’hui, le terme musette a été attribué aux orchestres de bal avec accordéon uniquement et avec son répertoire particulier (valse musette, java, passo…)
la cabrette a tout de même bien survécu notamment à Paris autour des amicales, en Aubrac et dans la région d’Aurillac ou bon nombre de cabrettaires (ayant joué au « musette » pendant l’âge d’or de la cabrette ) se sont retirés et ont pu l’enseigner aux plus jeunes. La Viadène et la vallée du Lot ont été la région du Massif Central qui ont fourni le plus grand nombre de cabrettaire.

Ainsi , contrairement, à d’autres cornemuses, la pratique de jeu de l’instrument n’a jamais été interrompue jusqu’à nos jours. Nous avons ainsi pu hériter de la richesse des techniques de jeu de nos anciens.

 » la cabrette éveille au coeur de chacun de nous bien des sentiments et c’est toujours avec émotion que nous l’écoutons. » Claude Séguret (cabrettaire originaire de Ste Geneviève/Argence)

Christophe Burg et Guy Chauzy journée de la bourrée à Paris novembre 2009

Banquet des musiciens Aubrac Margeride Fev 2015 St Alban sur Limagnole. Christophe BURG Président.