Histoire

Le devoir de mémoire

La fête de la libération de 1945

Barriac , comme tous les villages de France, a fêté la capitulation de l’Allemagne le 8 mai 1945. A cette occasion, les villageois ont sonné les cloches de l’église une bonne partie de la journée en se remplaçant régulièrement dans une joyeuse ambiance.

Organisée dans un esprit de concorde républicain par l’instituteur Cyprien Rigal et le curé Jean- Marie Alousque, capitaine dans l’armée française, cette fête de la Libération s’est déroulée le dimanche qui a suivi la signature de la fin de la guerre, après la grand-messe de 11 heures.

Le cortège s’est formé dès la sortie de l’église. A sa tête, Amédée Méjane, porte-drapeau, entouré de Madou Albouy, costumée en alsacienne et Jeannette Foulcran en lorraine, et juste derrière, Joseph Triadou, menuisier dont le frère Marcel Triadou avait été tué au combat au tout début du conflit, et Sylvain Foulquier de Carcuac, ancien combattant de la guerre 14-18, médaillé de la Croix de Guerre, porteurs de drapeaux de régiments. Les enfants de l’école et les habitants du village et des hameaux de la paroisse suivaient très nombreux. Beaucoup parmi eux tenaient à la main des petits drapeaux français et les fenêtres des maisons étaient décorées aux couleurs de la France libérée.

Ce cortège atteignit la croix du Puech en chantant la Marche Lorraine, le Chant du Départ, Le Régiment de Sambre et Meuse. Regroupés sur le puech autour de la croix, tous chantèrent d’une seule voix, avec beaucoup de force et d’émotion, les deux premiers couplets de la Marseillaise, l’instituteur Cyprien Rigal ayant fait répéter ces chants à ses élèves au cours de la semaine précédente.

« La victoire en chantant… ! »